LA VIE CHRETIENNE
(Saint Jean Paul II)
Sur le plan psychologique, le retour à la vie ordinaire n’est pas toujours facile, il peut même comporter des difficultés d’adaptation aux engagements quotidiens. C’est pourtant dans la « vie de tous les jours » que Dieu nous appelle à atteindre la maturité de la vie spirituelle, qui consiste précisément à vivre de façon extraordinaire les choses ordinaires. (Angelus, Castel Gandolfo, 1er septembre 2002)
Tirez votre force de la grâce sacramentelle de l’Eucharistie, qui vous permettra de demeurer solidement ancrés à la volonté de Dieu. La dévotion eucharistique doit modeler toute votre vie, orienter vos choix, vous inspirer des idéaux de solidarité et vous aider à vivre en communion avec vos frères, à commencer par ceux qui vivent à vos côtés, pour parvenir ensuite à embrasser en esprit chaque être humain. (Aux participants au meeting national du mouvement des jeunes de Dom Guanella, 29 avril 2002)
Osez prendre du temps pour contempler, dans le secret de la prière, le visage de Celui qui a donné sa vie pour ses amis et qui vous invite à faire de même ! Accueillez cette vie que le Christ vous offre en plénitude dans les sacrements de l’Eucharistie et de la Réconciliation ! Alors, vous serez heureux d’être les témoins du Seigneur qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. La lumière du Ressuscité vous aidera à rouler les lourdes pierres de l’égoïsme, de la violence, du plaisir facile et du désespoir, qui trop souvent ferment le cœur de tant de jeunes, ne favorisant pas la construction stable de leur être intérieur ni un authentique engagement pour la promotion de la paix, de la justice et de la solidarité. (Aux jeunes de l’Archidiocèse de Rouen, 6 avril 2002)
Comment ne pas nous sentir invités à réfléchir sur l’immense potentiel humain de paix, de concorde et de fraternité, qu’une vie chrétienne cohérente, désireuse de rencontrer personnellement le Christ dans la prière et l’engagement de charité fraternelle, peut projeter sur la transformation du monde ? Après une analyse plus approfondie, la solidarité chrétienne se révèle, plus qu’une vertu en elle-même, une attitude spirituelle dans laquelle convergent diverses vertus et, de manière particulière, la justice et la charité. La justice peut réduire les différences, éliminer les discriminations, assurer les conditions du respect de la dignité de la personne. La justice a sans aucun doute besoin d’une âme. Et l’âme de la justice est la charité, la charité qui se fait service pour tout l’homme. Etre chrétien aujourd’hui requiert de croître dans la conscience d’«être au service d’une rédemption qui concerne toutes les dimensions de l’existence humaine» (Aux participants au 32éme congrès international « UNIV 99″, 30 mars 1999)
Célébrer l’Eucharistie «en mangeant sa chair et en buvant son sang» signifie accepter la logique de la croix et du service. Cela signifie donc témoigner de sa propre disponibilité à se sacrifier pour les autres, comme il l’a fait lui-même. Notre société a un immense besoin de ce témoignage, les jeunes en ont besoin plus que jamais, eux qui sont souvent tentés par les mirages d’une vie facile et confortable, par la drogue et l’hédonisme, pour se trouver ensuite dans la spirale du désespoir, du non-sens, de la violence. Il est urgent de changer de route en direction du Christ, qui est aussi la direction de la justice, de la solidarité, de l’engagement pour une société et un avenir dignes de l’homme. Chers amis, en rentrant dans vos pays, mettez l’Eucharistie au centre de votre vie personnelle et communautaire : aimez-la, adorez-la, célébrez-la, surtout le dimanche, jour du Seigneur. Vivez l’Eucharistie en témoignant de l’amour de Dieu pour les hommes. (Clôture des XV Journées Mondiales de la Jeunesse, 20 août 2000)
Pour que tout cela soit possible, il est nécessaire de mettre à la première place la prière, dialogue intime avec Celui qui vous appelle à être ses disciples. Soyez des garçons et des filles généreux dans vos activités, mais également et dans le même temps, profonds dans la contemplation du mystère de Dieu. Faites de l’Eucharistie le cœur de votre journée. (Aux jeunes participant au XXXVème congrès universitaire international « UNIV 2002″, 25 mars 2002)
(Saint Jean Paul II)
Jeunes gens et jeunes filles, ayez un très grand respect de votre corps et du corps des autres ! Que votre corps soit au service de votre moi profond ! Que vos gestes, vos regards, soient toujours le reflet de votre âme ! Adoration du corps ? Non, jamais ! Mépris du corps ? Pas davantage. Maîtrise du corps ! Oui ! Transfiguration du corps ! Plus encore ! (…) (Aux jeunes de France, Paris, 1er juin 1980)
L’Eglise pose seulement les exigences qui sont étroitement liées à l’amour matrimonial et conjugal vrai, c’est-à-dire responsable. Elle exige ce que requiert la dignité de la personne et l’ordre social fondamental. Je ne nie pas que ce ne soient des exigences. Mais c’est justement en cela que se trouve le point essentiel du problème : à savoir que l’homme se réalise lui-même seulement dans la mesure où il sait s’imposer des exigences à lui-même. Dans le cas contraire, il s’en va “tout triste”, comme nous venons de le lire dans l’évangile. La permissivité morale ne rend pas les hommes heureux. La société de consommation ne rend pas les hommes heureux. Elles ne l’ont jamais fait. (Dialogue de Jean-Paul II avec les jeunes réunis en parc des princes, Paris (France), 1er juin 1980)