Une homélie formative et une invitation à lire l’encyclique
Chers amis la semaine dernière nous avons célébré les 50 ans de l’encyclique Humanae Vitae du pape Paul VI. Paul Vi fut le pape du Concile Vatican II, élu en 1963 il est décédé en 1978. Il a été béatifié en 2016 et il sera canonisé en octobre prochain par le pape François.
Le 25 juillet 1968 il écrit une encyclique (texte avec autorité pontificale qui fait partie du magistère définitif de l’Eglise) sur la vie humaine et la régulation de la natalité. « Humanae Vitae ».
Pourquoi « célébrer » ce texte alors qu’il y en a beaucoup d’autres ? Parce que ce fut une encyclique d’une énorme importance pour la vie humaine naissante, pour la famille et pour le mariage… et donc un texte qui proclamait à haute voix et sans honte la culture de la vie face à une culture de la mort régnante. N’oublions pas en fait le contexte immédiat de la publication de cette encyclique : la révolution de mai 68, surtout à Paris où le slogan principale était « interdit d’interdire », c’est-à-dire sexe libre sans interdiction, d’où la recherche du sexe facile à travers la contraception et l’avortement.
Ainsi le démon et les forces ennemies ce sont déchainées contre cette encyclique et pour cela elle a été malheureusement très attaquée et très critiqué y compris par quelques membres de l’Eglise elle-même. Pourquoi ?
- parce que le Pape Paul VI dénonce la mentalité qui réduit la procréation et l’ouverture à la vie à un facteur secondaire dans la vie d’un couple.
- parce qu’il dénonce la plaie de la contraception (préservatifs, pilules, DIU, etc.) régnante à cause, entre autres, de la révolution de mai 68, c’est-à-dire l’ensemble des méthodes visant à éviter de façon réversible et temporaire la grosses. En fait, il disqualifie catégoriquement toute méthode de contraception artificielle, les estimant « intrinsèquement déshonnête » selon le dessein de Dieu et la loi naturelle. Il écrit « qu’il est exclue toute action qui, soit en prévision de l’acte conjugal [acte sexuel], soit en prévision de l’acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation ». Il réaffirme aussi le grand principe moral : « il n’est pas permis de faire le mal, même pour des graves raisons, pour qu’il en résulte un bien ».
- parce qu’il affirme que le véritable amour entre les époux ne peut jamais être fermé à la vie humaine (cela ne veut pas dire non plus qu’il y aura toujours la conception d’un enfant). L’acte sexuel de par sa nature et langage doit toujours être ouvert à la vie. Chercher à faire l’amour en se fermant à la vie humaine signifie chercher seulement du plaisir sexuel et cela signifie égoïsme et l’égoïsme est contraire au véritable amour.
- parce qu’il affirme l’importance d’une paternité et maternité responsables qui se laisse aider par les moyens naturels de régulation de la natalité. C’est-à-dire la considération « des rythmes naturels de la femme pour user du mariage [acte sexuel] dans les seuls périodes infécondes et régler ainsi la natalité… ».
- parce que ce fut un texte prophétique : « voie large et facile à l’infidélité conjugale » ; « esclavage de la femme » qui devient un seul objet de plaisir ; « manipulation des gouvernants ». Pour ne pas avoir respectés les paroles du Pape, aujourd’hui toutes ces prophéties malheureusement s’accomplissent dans notre monde moderne.
Conclusion
50 ans plus tard ce texte manifeste non seulement sa vérité de façon immuable, mais il révèle également la clairvoyance avec laquelle le problème fut affronté… ce qui était vrai hier, reste également vrai aujourd’hui. La vérité de l’Humanae Vitae ne change pas ; au contraire précisément à la lumière des nouvelles découvertes scientifiques, son enseignement se fait plus actuel et plus fort que jamais.
Prions pour que le Seigneur nous donne la grâce d’être fidèle à cet enseignent du saint pape Paul VI et pour qu’il se fasse réalité dans tous les couples chrétiens du monde entier.
P. Silvio MORENO, IVE