ASCENSION DE JESUS-CHRIST

ASCENSION DE JESUS-CHRIST

Quarante jours après sa résurrection, Jésus a manifestement quitte cette terre pour le ciel. Ce jour fut une nouvelle manifestation du prix de la victoire de Jésus sur la mort et sur le péché.

Saint Thomas d'Aquin dans son commentaire au CREDO ecrit: Nous l’avons vu, il faut croire à la résurrection du Christ ; nous devons ensuite croire en son ascension, par laquelle il est monté aux cieux le quarantième jour. C’est pourquoi nous disons dans le Je crois en Dieu : Il est monté aux cieux.

Dans l’ascension de Jésus, il y a lieu d’observer trois aspects : a) sa sublimité ; b) son caractère raisonnable ; c) son utilité.

L’ascension de Jésus fut vraiment sublime, car il est monté au cieux. Ceci peut être exposé de trois manières : D’abord, il est monté au-dessus de tous les cieux matériels. En second lieu, le Christ est monté au-dessus de tous les cieux spirituels, c’est-à-dire au-dessus de toutes les natures spirituelles. En troisième lieu, le Christ est monté jusqu’au trône de Dieu le Père.

Quand nous parlons de la droite de Dieu, cette expression ne doit pas s’entendre d’une manière corporelle, mais dans un sens métaphorique. En effet, si en disant de Jésus il est assis à la droite de Dieu, nous pensons à sa divinité, cela signifie Jésus est égal en tout à son Père ; mais si nous pensons à sa nature humaine, cela veut dire alors le Christ jouit des dons les plus excellents.

b) Deuxièmement, l’ascension du Christ fut conforme à la raison, parce qu’il s’éleva jusqu’aux cieux et cela pour trois motifs : En effet,

1° Le ciel était dû au Christ à cause de sa nature. Car il est conforme à la nature que chaque être retourne là d’où il tire son origine. Or, le Christ tire son origine de Dieu, qui est au-dessus de tout. Jésus en effet a dit à ses Apôtres (Jean 16, 28) : Je suis sorti du Père et je suis venu dans le monde : maintenant je quitte le monde et je vais au Père. Et le même Jésus a déclaré à Nicodème (Jean 3, 13) : Nul n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est au ciel.

Et bien que les saints montent au ciel, cependant ils n’y montent pas de la même manière que le Christ ; le Christ en effet s’est élevé aux cieux par sa propre puissance, mais les saints s’y élèvent comme entraînés par le Christ. Aussi nous lui disons avec l’Epouse du Cantique (1, 3): Seigneur, entraînez-vous à votre suite.

On peut dire également que personne ne monte au ciel si ce n’est le Christ. Le. Christ en effet est la tête de l’Eglise et les saints ne montent au ciel que parce qu’ils sont ses membres. Où que soit le cadavre, disait Jésus à ses Apôtres, (Mat. 24, 28) : là s’assembleront les aigles.

2° Le ciel était dû au Christ Jésus en raison de sa victoire. Le Christ en effet fut envoyé dans le monde pour lutter contre le diable, et il sortit victorieux du combat : aussi il mérite d’être exalté au-dessus de tout. Moi, j’ai été vainqueur, dit Jésus, (Apoc. 3, 21) : et je suis allé siéger avec mon Père sur son trône.

3° Enfin le Christ méritait d’être au ciel à cause de son humilité. En effet, aucune humilité n’est aussi grande que celle du Christ, car, bien qu’il était Dieu, il voulut devenir homme ; bien qu’il était Seigneur, il voulut prendre la condition d’esclave, se rendant obéissant jusqu’à la mort (cf. Phil. 2, 7) : et il descendit jusqu’en enfer aussi mérita-t-il d’être exalté jusqu’au ciel, au trône de Dieu. L’humilité en effet est la voie qui conduit à l’exaltation. Celui qui s’abaisse, dit le Seigneur, (Luc 14, 11), sera élevé. Et saint Paul écrit aux Ephésiens (4, 10) : Celui qui est descendu, c’est le même qui est aussi monté par delà tous les cieux.

c) Troisièmement, l’ascension du Christ est utile sous trois rapports : En premier lieu, Jésus est monté aux cieux, pour nous y conduire, car nous, nous n’en connaissions pas le chemin, mais lui-même nous l’a montré. Il est monté, dit Michée (2, 13), ouvrant ainsi la voie devant eux. Ensuite Jésus s’est élevé au ciel, pour nous donner l’assurance de posséder le royaume céleste. Je vais, dit-il aux Apôtres (Jean 14, 2), vous préparer une place.

L’utilité de l’ascension apparaît en second lieu dans la sécurité qu’elle nous apporte. Jésus en effet est monté au ciel pour intercéder en notre faveur auprès de son Père. Il s’est approché de Dieu par lui-même, dit l’Apôtre (Hébr. 7, 25), et il est toujours vivant pour intercéder en faveur des hommes. Et saint Jean écrit dans sa 1re épître (2, 1) : Nous avons près du Père un avocat, Jésus-Christ.

En troisième lieu, l’ascension du Christ est d’une grande utilité - et pour attirer nos cœurs à lui où est ton trésor, dit le Seigneur (Math. 6, 21), là aussi est ton cœur - et pour nous faire mépriser les biens temporels. L’Apôtre écrit en effet aux Colossiens (3, 1) : Si vous êtes ressuscités avec (e Christ, recherchez les choses d’en-haut, là où se trouve le Christ, siégeant à la droite de Dieu ; affectionnez-vous aux choses d’en-haut et non à celles de la terre.

Historiquement, la fête de la montée de Jésus au ciel, la fête de l’Ascension du Christ n’est apparue que vers la fin du III° siècle et ne s’est généralisée que dans le dernier quart du IV° siècle, entre 375 et 400, se distinguant alors de la fête de la Pentecôte avec laquelle elle fut d’abord confondue. C’est Eusèbe, évêque de Nicomédie, qui la mentionna pour la première fois comme une fête particulière. À Rome au Moyen-Âge, le jeudi de l’Ascension comportait deux processions : le matin on allait de Saint-Pierre à la basilique du Latran et en fin de matinée on allait du Latran à un sanctuaire hors de la ville.

Mosquée de l’Ascension

La mosquée de l’Ascension se dresse au sommet du Mont des Oliviers, à 818 m au-dessus du niveau de la mer. Le Mont des Oliviers est consacré très tôt par les Chrétiens. C’est ici que Jésus assure l’éducation de ses disciples, et qu’a lieu son ascension vers le ciel. Au centre de la mosquée se trouve la pierre selon laquelle, selon la tradition chrétienne, le pied de Jésus se serait appuyé lors de son ascension.

Ce site a une telle importance pour les Chrétiens que Constantin érige au 8e siècle une église de l’Ascension. Dans l’esprit des Chrétiens de l’époque, c’est la troisième église par ordre d’importance, après le Saint-Sépulcre et l’église de la Nativité de Bethléem. Arculfe, pèlerin chrétien qui visite Jérusalem en 680, mentionne l’existence de cet édifice juste après sa description de l’église du Saint-Sépulcre, et il fait un dessin du plan de l’église de l’Ascension (Arculfe, I, 23. Cité dans: Peters (F.E.). Jerusalem. Princeton University Press, 1985, p. 206-207).

Rien ne subsiste de cette église circulaire dont le centre était ouvert sur le ciel. A l’époque médiévale, la construction est entourée d’un monastère fortifié. L’édifice actuel, octogonal et non plus circulaire, date sans doute en grande partie de la période croisée. Il est entouré d’un mur circulaire à l’íntérieur duquel une ligne concentrique de colonnes supporte la coupole. En 1198, Saladin fait don de l’édifice à son successeur. Un toit et un mirhâb sont ajoutés lors de la restauration musulmane de 1200.

 

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