Inutile ici de faire un commentaire de la récente déclaration Fiducia supplicans…de toute façon et malheureusement elle sera interprétée pour beaucoup de manière contradictoire… et cela n’est pas un bon signe…le manque d’unité et la division sont clairement signe du mauvais esprit…la fumée de Satan déjà évoquée par saint Paul VI…
Devant ce document nous devons nous rappeler nous les pasteurs ce que saint Paul avait dit dans sa lettre à Timothée évêque… « Oh Timothée garde le dépôt (le contenu) de la foi en évitant les profanes nouveautés de paroles… ». Quelle lucidité… quelle prophétie!!!
Pour cela il faut méditer encore et encore ce que le
saint gaulois Vincent de Lerins (Ve siècle) avait écrit dans son fameux texte du Commonitorium (n. 22) …le contenu de la foi… « c’est ce qu’on vous a confié, non ce que vous avez découvert ; ce que vous avez reçu et non ce que vous avez inventé ; une chose qui ne provient pas de notre intelligence mais de la doctrine ; qui n’est pas d’usage privé, mais de tradition publique ; une chose qui vous est venue et qui n’a pas été créée par vous ; dont vous n’êtes point l’auteur, mais dont vous devez être le simple gardien ; dont vous n’êtes pas l’initiateur, mais le continuateur ; une chose que vous ne réglez pas… « Garde le dépôt », dit-il : conserve à l’abri de toute violation et de tout attentat le « talent (Mt 25, 15) » de la foi catholique. Que ce qui vous a été confié reste chez vous pour être transmis par vous. Vous avez reçu de l’or ; c’est de l’or qu’il faut restituer. Je ne veux pas que vous substituiez une chose à une autre : je ne veux pas qu’au lieu d’or vous me présentiez impudemment du plomb ou frauduleusement du cuivre ; je ne veux pas ce qui ressemble à l’or, mais de l’or authentique ».
Trois critères doivent donc aider notre agir sacerdotal et pastoral…
- il faut veiller avec le plus grand soin à tenir pour vrai ce qui a été cru partout, toujours et par tous, « Quod ubique, quod semper, quod ab omnibus creditum est ».
- vérifier la cohérence du progrès dans la foi : certes il faut donc que croissent et progressent beaucoup l'intelligence, la connaissance, la sagesse de chacun des chrétiens et de tous, celle de l'individu comme celle de l’Église entière, au cours des siècles et des générations, pourvu qu'elles croissent dans le même sens, selon le même dogme et la même pensée.
- finalement Dieu ne peux pas bénir le péché. Si un document de l’Eglise présente une ambiguïté ou une confusion dans ce sens là …alors nous sommes devant du plomb et du cuivre et non plus de l’or…
Pour ma part je bénirais les personnes et non le couple en tant que tel…. Et si jamais nous sommes obligés couteau à la gorge de le faire, je ne manquerais pas de demander la bénédiction pour qu’ils comprennent que leur union est en désaccord avec la volonté de Dieu et qu’elle les inspire le repentir et la conversion…
Miséricorde et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent…
P. Silvio Moreno, IVE