LE MIRACLE EUCHARISTIQUE DE BOLSENA (1263)
En forme de pièce de théâtre interprétée par les jeunes de la Cathédrale de Tunis
le Dimanche 29 mai jour de la FETE DIEU
(Préparée par le P. Silvio Moreno, IVE pour être présentée avant la messe de la Fête Dieu)
PERSONNAGES :
1 Religieuse qui fait aussi de lectrice
3 enfants de Catéchisme
Pierre de Praga
2 sacristains
Urbain IV
Un cardinale
Un évêque
2 prêtres
La foule (4 ou 5 personnes). Ce sont les mêmes pour la messe du Pierre de Praga et pour accompagner le Pape.
(Pour la musique chacun peut l’adapter en fonction du contexte)
-Religieuse aux enfants de la première communion : Voilà chers enfants le jour arrivé de votre première communion. Le jour de votre union intime avec le Christ. Et vous allez le faire en ce dimanche que nous célébrons la « Fête Dieu »...
-Enfant : Mais, mon père, qu’est-ce que la fête Dieu ?
-Religieuse : A Orvieto (Italie) dans la Cathédrale, est conservé aujourd’hui encore la relique d’un corporal maculé de sang…C’est là l’origine de la Fête Dieu… Le miracle eucharistique de Bolsena. Laissez-moi vous le raconter (ils sortent de la scène):
-Lecteur : Au temps ou le Pape Urbain IV de vénérée mémoire, avec ses frères cardinaux et sa Curie résidaient à Orvieto, il se trouva un prêtre moine allemand de grande discrétion et d’insigne éducation, et qui en toutes choses se montrait fidèle à Dieu. Mais, malheureusement, dans la foi de l’Eucharistie, il faisait preuve de grands doutes.
-Pierre de Praga (il est au milieu de la scène avec son compagnon de route): comment peut-il se faire que lorsque je prononce les paroles “ceci est mon corps” le pain se transforme en véritable et très saint Corps du Christ, et qu’en prononçant les paroles “ceci est mon sang” le vin se transforme en sang ? (soupire du moine).
-Lecteur : Toutefois, il suppliait Dieu tous les jours dans ses prières qu’il daigne lui montrer un quelconque signe qui lui aurait ôté tout doute de l’âme. Quand le temps fut venu, Dieu miséricordieux, afin que le prêtre se détache de cette erreur et qu’il acquière une plus grande fermeté dans sa foi, disposa que ce prêtre se propose pour implorer le pardon de ses péchés, à travers un pèlerinage aux tombeaux des Apôtres Pierre et Paul à Rome (le moine part avec son compagnon en pèlerinage).
Ainsi se mit-il en marche vers Rome. Arrivé au château de Bolsena, dans le diocèse d’Orvieto, il fit une halte pour célébrer la Messe en l’Eglise Sainte-Christine Vierge.
-Pierre de Praga : Bonjour je m’appelle Pierre de Praga, je suis prêtre de Bohème et je suis de passage vers Rome. Je voudrais bien si vous me le permettez de célébrer la messe.
(Les sacristains préparent l’autel et les fidèles s’apprêtent pour la messe tandis que le prêtre met sa chasuble pour commencer la messe).
-Lecteur (tandis que le prêtre élève l’hostie consacrée): Alors qu’il tenait l’hostie dans ses mains au-dessus du calice, apparut une chose merveilleuse (sonne la cloche). De façon tout à fait imprévue, l’hostie apparut, de manière visible, vraie chair et maculée de sang, à l’exception la petite partie qu’il tenait entre les doigts. De plus, le corporal fut maculé par l’effusion du sang.
(Le prêtre est atterré, il commence à pleurer et se met à genoux et les fidèles commencent à chuchoter. Il replaça avec une pieuse dévotion le vénérable Sacrement avec le corporal maculé du sang, qui montre discrètement aux fidèles, dans le lieu de l’autel qui lui était réservé, et il s’en va rencontrer le Souverain Pontife). Les fidèles sortent aussi de scène.
Le pape Urbain IV, son évêque et deux prêtres rentrent dans la scène.
-Pierre de Prague arrive et s’agenouilla devant lui : Saint Père, il m’est arrivé une chose extraordinaire lorsque je célébrais la messe… au moment de l’élévation de l’hostie soudainement elle est devenue chair et des gouttes de sang ont commencé à couler et tombé sur le corporal… (Il commence à pleurer). Pourquoi, pourquoi à moi…. ! Saint Père, pardonne-moi, miséricorde je vous l’implore, j’y ne croyais pas, mais maintenant je crois, je crois que Christ est vraiment et réellement présent dans l’eucharistie.
En entendant ce récit, le Pape lui donna l’absolution et une pénitence. Le moine sort de la scène.
-Pape Urbain IV : Monseigneur, afin que la lampe placée sur le candélabre resplendisse plus encore pour tous ceux qui se trouvent dans la Maison du Seigneur, va à Bolsena et en toute dévotion porte le Vénéré Corps du Seigneur à notre Eglise d’Orvieto.
-Religieuse: Obéissant à ses ordres, ce dernier se rendit sur le lieu du Miracle, et, accompagné des enfants de chœurs et de nombreuses autres personnes, prit le Corps du Christ avec beaucoup de révérence et le porta dans la ville. Sur le pont de retour, il retrouva le Pontife Romain venu à sa rencontre avec les enfants de chœurs.
Il s’agenouilla à même le sol… et après avoir pris dans ses mains le très vénérable Sacrement le porta en l’Eglise d’Orvieto, accompagné par les hymnes et les cantiques, dans la joie et l’allégresse… (la procession commence en chantant louez soit à tout instant…)…Ce fut la première procession du Saint-Sacrement, l’année de la Nativité de Notre Seigneur Jésus Christ 1263.
-Religieuse aux enfants de la première communion (en rentrant dans la scène et en guise de conclusion): Et oui, chers enfants, à travers ce miracle, et tant d’autres, nous comprenons mieux encore que Jésus Christ est présent dans l’Eucharistie d’une façon unique et incomparable. Il est présent de manière vraie, réelle, substantielle : avec son Corps et son Sang, avec son Âme et sa Divinité. C’est le Christ tout entier, Dieu et homme. Allez-y préparez-vous pour le recevoir !