PROTESTANTS FACE A L'HISTOIRE PRIMITIVE DE L'EGLISE CATHOLIQUE

PROTESTANTS FACE A L'HISTOIRE PRIMITIVE DE L'EGLISE CATHOLIQUE

Le dialogue entre chrétiens ne peut pas etre efficace si nous laissons de coté l'histoire de l'Eglise des prémiers siécles. Voyons maintenant la pensée de l’Eglise sur certains thèmes au long de l’histoire et avant l’intervention et la division de Luther. Cela nous montrera que Martin Luter et les frères séparés, aveuglés d’orgueil, ont laissé tomber « XV siècles » d’histoire, de foi et de vie de sainteté (docteurs de l’Eglise, martyrs, etc.) de l’unique Eglise de Jésus-Christ. 

Le Saint-Père, Rome et l’Eglise primitive

Historiquement, le premier siège du Pape, et donc de l’Église, fut le Cénacle à Jérusalem où Pierre, après l’Ascension du Seigneur et la Pentecôte, commença son ministère. Par la suite, la chaire de Pierre devint Antioche, ville située en Syrie, aujourd’hui en Turquie. De là, la Providence le conduisit au centre du monde de l’époque, « la Ville de Rome », la terre où, par le martyre, il conclut sa course au service de l’Évangile. C’est pourquoi au siège de Rome, qui avait reçu le plus grand honneur, retomba également la tâche confiée par le Christ à Pierre d’être au service de toutes les Églises particulières pour l’édification et l’unité du Peuple de Dieu tout entier[1].

Ce rôle primatial du siège romain est confirmé par une tradition qui remonte aux tous premiers temps du christianisme :

Á la fin du premier siècle, saint Clément (IVème pape) intervient de sa propre initiative, alors que l’apôtre Jean, à Éphèse, est encore vivant (avant l’année 90), pour apaiser les fidèles de la communauté de Corinthe, en révolte contre leurs pasteurs légitimes, à la suite de la persécution de Domitien. Ses exhortations sont prises en considération et personne ne s’enhardit à en contester la légitimité[2].

Saint Ignace d’Antioche, évêque et martyr, au début du IIème siècle, parle du primat de la chaire de saint Pierre qui préside à toute l’assemblée de la charité[3].

Un siècle plus tard, saint Irénée, évêque de Lyon et martyr, écrit : « Avec cette Église, en raison de son éminente supériorité, doit s’accorder l’Église universelle, c’est-à-dire les fidèles qui sont partout »[4].

Par la suite, saint Jérôme (IVème siècle), l’auteur de traduction de la bible dite « Vulgate », s’adresse au Souverain Pontife en ces termes : « Je ne crois en aucun autre primat que celui du Christ ; c’est pourquoi je me mets en communion avec ta béatitude, c’est-à-dire avec la chaire de Pierre. Je sais que l’Église est édifiée sur cette pierre »[5]. La chaire de l’évêque de Rome représente donc non seulement son service à la communauté romaine, mais aussi sa mission de guide de l’ensemble du Peuple de Dieu.

Quant à l’unité de l’Église, le ministère singulier et spécifique du successeur de Pierre est rappelé par les deux conciles œcuméniques du Vatican : « principe et fondement perpétuels et visibles d’unité de foi et de communion »[6], il « protège les légitimes diversités et, en même temps, veille à ce que les différences ne nuisent point à l’unité, mais la servent »[7].                  

L’intercession des saints et l’Eglise primitive

Saint Irénée de Lyon (IIème siècle) parle de la Vierge Marie comme de l’avocate : en effet, intercéder pour nous, c’est bien se faire notre avocat : « Cette séduction dont avait été misérablement victime Eve […] a été dissipée par la bonne nouvelle de vérité magnifiquement annoncée par l’ange à Marie. […] Car, de même que celle-là avait été séduite de manière à désobéir à Dieu, de même celle-ci se laissa persuader d’obéir à Dieu, afin que, de la vierge Eve, la Vierge Marie devînt l’avocate» (Livre 5 Contre les Hérésies).

Origène (début du IIIème siècle) enseignait également la prière aux saints : « Je me prosternerai à genoux, s’écrie-t-il, et n’osant, à cause de mes péchés, offrir mes prières à Dieu, j’appellerai tous les saints à mon secours, Ô vous, saints du Ciel, je vous invoque avec une douleur mêlée de larmes et de soupirs, tombez aux pieds du Dieu des miséricordes, et priez pour moi, misérable pécheur» (In Lamentatione).

Saint Cyprien évêque et martyr de Carthage en 258 en faisait de même : « Occupons-nous les uns des autres dans nos prières, ne soyons tous, en priant qu’un cœur et qu’une âme, en ce monde et en l’autre, soulageant avec une charité mutuelle, nos douleurs et nos afflictions. Que la charité de celui à qui Dieu fera la grâce de partir le premier, persévère devant le Seigneur, qu’il ne cesse de prier pour ses frères » (De habitu virginum).

Les Pères de l’Eglise des premiers siècles, rapportant la tradition qui leur a été transmise par les apôtres, se mettent d’accord en ce qui concerne la prière aux saints. Les églises d’Europe, d’Afrique du Nord et d’Asie Mineure témoignent toutes de ce culte et ont continué à le faire jusqu’à aujourd’hui, qu’elles soient Catholiques ou Orthodoxes. L’histoire rapporte très clairement la présence de cette pratique dans le christianisme primitif. Elle est nécessaire, elle n’est pas idolâtrie.

L’Eucharistie et l’Eglise primitive

Les premiers chrétiens enseignaient aussi le sacrifice eucharistique ainsi que la présence réelle de Jésus-Christ dans le pain et le vin. Par exemple :

Didachè (Ier-IIe s.), ch. 14 : « Chaque dimanche, vous étant assemblés, rompez le pain et rendez grâces, après vous être mutuellement confessé vos transgressions, afin que votre sacrifice soit pur. Mais que quiconque a un dissentiment avec son prochain ne se joigne pas à vous jusqu’à ce qu’ils se soient réconciliés, afin que votre sacrifice ne soit pas profané. Car voici l’offrande dont a parlé le Seigneur : ‘En tout temps et en tout lieu on me présentera une offrande pure, car je suis un grand roi, dit le Seigneur, et mon Nom est admirable parmi les nations’ (Malachie) ». Le texte présente clairement l’Eucharistie comme un « sacrifice pur » donné à Dieu.

Saint Ignace d’Antioche (35-107) : « Je ne trouve ni goût, ni plaisir aux aliments corruptibles, à tout ce qu’on appelle délices de la vie. C’est le pain de Dieu qu’il me faut, et ce pain, c’est la chair de Jésus-Christ né du sang de David. Je veux pour breuvage son divin sang, principe d’un amour toujours pur, source intarissable de vie » (Romains, ch. 7). Et aussi : « Ils s’abstiennent de la prière et de l’Eucharistie, parce qu’ils ne veulent pas reconnaître que l’Eucharistie est la chair même de Jésus-Christ, cette chair qui a souffert pour nos péchés, cette chair que la bonté de Dieu le père a ressuscitée » (Smyrniotes, ch. 6).

Saint Justin (100-165) : « Car nous ne prenons pas cet aliment comme un pain ordinaire et une boisson commune. Mais de même que, par la parole de Dieu, Jésus-Christ, notre Sauveur, ayant été fait chair, a pris sang et chair pour notre salut; de même aussi cet aliment, qui par l’assimilation doit nourrir nos chairs et notre sang, est devenu, par la vertu de l’action de grâces, contenant les paroles de Jésus-Christ lui-même, le propre sang et la propre chair de Jésus incarné : telle est notre foi » (Première Apologie, ch. 66).

Tertullien de Carthage (160-220) : « C’est la chair en effet qui est lavée pour que l’âme soit purifiée; la chair sur laquelle on fait les onctions pour que l’âme soit consacrée; la chair qui est marquée du signe sacré pour que l’âme soit fortifiée; la chair qui est couverte par l’imposition des mains pour que l’âme soit illuminée par l’esprit; la chair enfin qui se nourrit du corps et du sang de Jésus-Christ, pour que l’âme s’engraisse de la substance de son Dieu » (De la résurrection de la chair, ch. 8).

Saint Irénée de Lyon (130-202) : « C’est cet organisme même qui est nourri de la coupe qui est le sang du Christ et fortifié par le pain qui est son corps. Et de même que le bois de la vigne, après avoir été couché dans la terre, porte du fruit en son temps, et que « le grain de froment, après être tombé en terre » et s’y être dissous, resurgit multiplié par l’Esprit de Dieu qui soutient toutes choses — ensuite, moyennant le savoir-faire, ils viennent en l’usage des hommes, puis, en recevant la parole de Dieu, ils deviennent l’eucharistie, c’est-à-dire le corps et le sang du Christ » (Contre les hérésies, livre V, ch. 3).

Saint Augustin (354-430) : « Ce pain donc que vous voyez sur l’autel, une fois sanctifié par la parole de Dieu, est le corps du Christ. Ce calice, ou plutôt ce que contient ce calice, une fois sanctifié aussi par la parole de Dieu, est le sang du Christ ; et le Christ Notre-Seigneur a voulu par-là proposer à notre vénération son propre corps et ce sang qu’il a répandu en notre faveur pour la rémission des péchés » (Sermon 227).

Le baptême par aspersion et l’Eglise primitive

Pratiqué par les chrétiens dès le Ier siècle, spécialement dans les zones arides où l’on ne pouvait pas se permettre une immersion complète: « Quant au baptême, baptisez ainsi : après avoir proclamé tout ce qui précède, baptisez au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit dans de l’eau vive. Mais, si tu n’as pas d’eau vive, baptise dans une autre eau ; si tu ne peux pas baptiser dans l’eau froide, que ce soit dans l’eau chaude. Si tu n’as ni l’une ni l’autre (en quantité suffisante), verse trois fois de l’eau sur la tête au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » (Didachè 7 :1-2).

Les ornements et le décor de l’Eglise

Rien n’est interdit, même pas dans la Parole de Dieu. En effet, Dieu lui-même voulait que son tabernacle soit orné d’or, décoré, d’une grande beauté (Exode 25). Le temple de Jérusalem était couvert d’or et de diamants (1 Rois 6, 2 Ch 3 etc.). De même, l’habit du prêtre sacrificateur était également décoré d’or (Exode 28). Pourquoi serait-ce du luxe d’orner l’Eglise et de porter des vêtements de cérémonie ? Jésus ne réprimanda pas non plus la femme qui versa un parfum de grand prix sur sa tête (cf. Mt 26 : 7-13).

Le sacrement de la confession

Le sacrement de réconciliation (la confession des péchés à un homme) était pratiqué par les apôtres qui avaient le pouvoir de pardonner les péchés au nom de Dieu :

Mt 16:19: «Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux».

Jn 20:23: «Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ; et ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus».

Saint Paul 2 Co 5:18: «Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation. Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu !».

Ainsi, au cours des siècles l’Eglise nous a toujours enseigné la pratique de la confession de nos péchés aux prêtres, afin qu’ils nous accordent le pardon de Dieu selon le pouvoir qu’il leur a conféré. Ce pouvoir n’a été transmis qu’aux apôtres, qui l’ont transmis à leurs successeurs les évêques, qui à leur tour l’ont transmis aux prêtres leurs collaborateurs. Il n’est donc pas donné à tous.

Le purgatoire et l’Eglise primitive

Bien que ce ne soit pas un dogme de foi, historiquement l’Eglise a toujours enseigné que le purgatoire est un lieu dans lequel on est purifié par le feu avant d’entrer au paradis, lavé de nos péchés véniels (ne menant pas à la mort, 1 Jn 5,16). Saint Paul écrit : Que si sur ce fondement on bâtit avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, de la paille, l’œuvre de chacun deviendra manifeste ; le Jour, en effet, la fera connaître, car il doit se révéler dans le feu, et c’est ce feu qui éprouvera la qualité de l’œuvre de chacun. Si l’œuvre bâtie sur le fondement subsiste, l’ouvrier recevra une récompense ; si son œuvre est consumée, il en subira la perte ; quant à lui, il sera sauvé, mais comme à travers le feu (1 Corinthiens 3, 12).

Au purgatoire, les âmes y endurent des peines satisfactoires ; aidées par les suffrages, les actes de réparation, les aumônes des vivants de la terre (Communion des saints), par les indulgences que les fidèles gagnent pour elles, et surtout par le Sacrifice de la Messe offert pour elles. Ceci est l’enseignement émanant des Conciles de Florence (693) et de Trente (983) des papes Benoît XII, Léon X et Pie XI notamment.

Les premiers chrétiens affirmaient aussi l’existence d’un passage purifiant les âmes avant d’entrer au paradis pour lesquelles on priait. Les textes des Actes de Paul et Thècle (160 ap. J-C), l’épitaphe d’Abercius (190), le martyre de Perpétue et Félicité (202), Tertullien – De monogamia 10:1–2 (216), saint Cyprien de Carthage – Lettres 51[55]:20 (253), saint Cyrille de Jérusalem – Lectures catéchétiques 23:5:9 (350), saint Grégoire de Nysse – Discours sur les Morts (382), saint Jean Chrysostome – Homélie sur les Philippiens 3:9–10 (402), saint Augustin – La Cité de Dieu 21:13 (419) etc.

Le baptême des enfants

Le baptême est un bain régénérateur (cf. Tite 3, 5), une nouvelle naissance semblable à la résurrection du Christ (cf. Rom 6, 3-4). Jésus nous dit que si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu (cf. Jn 3, 5).

La Bible ne restreint jamais ce sacrement aux adultes, elle dit même que Dieu appelle les enfants à lui : « Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera » (Ac 2, 38-39).

Et saint Matthieu : « Alors on lui amena des petits enfants, afin qu’il leur imposât les mains et priât pour eux. Mais les disciples les repoussèrent. Et Jésus dit : Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent ». (Mt 19, 14 - Lc 18, 15-16). Le baptême est également comparé à la circoncision par saint Paul dans Col 2, 11-12, qui était pourtant pratiquée sur les enfants. Cette comparaison n’aurait pas été faite si le baptême était interdit aux nouveau-nés. Saint Paul convertit également des familles entières, enfants compris : « Lorsqu’elle eut été baptisée, avec sa famille […] Aussitôt il fut baptisé, lui et tous les siens » (Ac 16, 14-15. 33). « J’ai encore baptisé la famille de Stéphanas » (1 Co 1, 16).

Les chrétiens des premiers siècles soutenaient la nécessité salvatrice du baptême et la grâce qu’il offre, ainsi ils soutenaient le baptême des enfants et ne les en privaient pas : saint Irénée de Lyon – Contre les Hérésies 2, 22. 4 ; saint Hippolyte de Rome – La tradition apostolique 21,16 ; Origène – Homélie sur Lévitique 8,3 ; saint Cyprien de Carthage – Lettres 64, 2. 5 ; saint Grégoire de Nazianze – Oratio sur le saint baptême 40, 7 ; saint Jean Chrysostome – Catéchèses Baptismales 1, 6, 21 ; saint Augustin – Sur le baptême, contre les donatistes 4, 24,31 ; etc.

Les images ; adoration ou vénération ? 8]

En effet, dans le livre de l’Exode nous lisons : Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre (Exode 20, 4 et Lévitique 26, 1). Mais ne tirons pas ce texte de son contexte. Dieu réprouve ici le culte idolâtrique rendu à d’autres dieux et aux idoles païennes, ainsi que l’indique le verset précédent : Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face (Ex 20, 3). Alors ce que Dieu interdit, ce ne sont pas toutes les statues, les images ou les objets, mais celles qui font l’objet d’un culte idolâtrique. Dieu condamne le culte idolâtrique, qui consiste à adorer un objet ou une créature comme sacré et doué d’un quelconque pouvoir. 

Dans la même Bible, il prescrit certaines représentations ou statues. Ainsi les deux chérubins (= anges) en or sur l’arche d’alliance (Ex 25,18-20) ou le serpent d’airain au désert (Nombres 21- cf. Jn 3,14). Elles sont prescrites comme des signes de la présence protectrice et salvatrice de Dieu, destinés à éveiller la foi et la confiance des Israélites. Il s’agit donc des signes. Ainsi dans les Actes des Apôtres : Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, au point qu’on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient. (Ac 19, 11-12). Regardant ce texte nous comprenons bien alors le pourquoi de l’importance des reliques des saints.

Dans l’Église catholique, il en va exactement comme dans la Bible : les statues ou images sont seulement des signes ou symboles pour notre foi. Elles ne font l’objet d’aucune adoration et qui fait une adoration aux images tombe dans le péché de l’idolâtrie. Mais personne ne peut nous dire que la bible interdit les images.

Les statues religieuses sont comme la photo d’une personne qui nous est chère. Ce n’est pas la photo elle-même que nous aimons et respectons, mais la personne qu’elle représente. Dans les premiers siècles du christianisme, les sculptures ou peintures chrétiennes servaient à la catéchèse en images pour un peuple illettré, de la même manière que nous avons aujourd’hui des bandes dessinées chrétiennes. En vénérant une image sainte, écrit le Catéchisme de l’Eglise catholique au n° 477, le croyant « vénère en elle la personne qui y est dépeinte».

On accepte bien les statues dans nos villes. On trouve normal d’exposer chez soi ou dans nos bureaux le portrait du président, ou nos photos de famille. Alors pourquoi s’offusquer des statues ou images représentant le Christ, la Vierge ou un autre saint chez les catholiques, qui font ainsi mémoire du Seigneur et de la famille spirituelle ? Mais si l’on accepte les symboles civils, pourquoi rejeter les symboles religieux en les qualifiant d’idoles ? Il faut apprendre à distinguer entre symbole (acceptable) et idole (à rejeter). 

 

[1] Benoît XVI, homélie de la fête, 2006.

[2] Épître aux Corinthiens

[3] Épître aux Romains

[4] Contre les hérésies III, 3, 2-3.

[5] Les lettres I, 15, 1-2.

[6] Constitution Pastor aeternus de Vatican I.

[7] Constitution Lumen Gentium 13 de Vatican II.

[8] Cf. Fuentes, M, « En donde dice la biblia que ?», Edition du Verbe Incarné, 2015, p. 55-60.

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