LA FIN DU MONDE ET LES ATTENTATS DE PARIS

LA FIN DU MONDE ET LES ATTENTATS DE PARIS
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 13,24-32. « En ces jours-là, après une pareille détresse, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel. Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père ».
 
Quand Jésus évoque ces évènements angoissants, Il a, dans l’Esprit, des choses bien précises :
Il vient d’annoncer un déboussolement général de l’humanité qui se met à suivre des faux prophètes égarant beaucoup de personnes
Il vient d’envisager des guerres, des famines, des tremblements de terre
Il vient de prédire de terribles persécutions contre ses disciples et les croyants
Il prévoit la destruction du temple de Jérusalem dont il ne restera pas pierre sur pierre
Il voit venir sa mort prochaine.
 
Nous savons historiquement, que le temple a été profané et détruit par les armées romaines de Titus, en l’an 70. En effet nous voyons encore aujourd’hui dans le forum romain à Rome, dans l’arc de Tite un bas-relief avec le chandelier de 7 bras emporte par les romains de Jérusalem à Rome.
 
Nous n’oublions pas que Marc écrit son récit à peu près à cette époque, au moment où tout semble s’écrouler. La persécution de Néron à Rome a failli faire disparaitre l’Eglise naissante : le premier pape, Pierre, a été crucifié la tête en bas… Paul a eu la tête tranchée… les chrétiens de Rome ont été brulés vifs dans les jardins du Vatican. Et voilà que ce même Empire Romain détruit le lieu sacré de la Présence divine, le temple de Jérusalem. L’angoisse des croyants est à son comble : notre foi n’est-elle pas vaine ? Les promesses de Dieu ne seraient-elles qu’un beau rêve irréel ? Est-ce cela le Règne de Dieu ?
 
Questions graves..., permanentes, actuelles. Les attentats de Paris d’aujourd’hui nous poussent peut être à nous poser les mêmes questions…Mais la suite de l’évangile nous donne la clé d’interprétation et la réponse en trois attitudes différentes :
 
Vigilance : « Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père ». Donc pas une attitude de desespoir ou de decouragement mais plutot ouvrir les yeux dans une attitude de discernement qui nous dirige à avoir une…
 
Prise de conscience de ce que nous sommes, de notre foi, de nos valeurs, de notre histoire: plus que nous faire peur ce langage de Jésus doit nous aider à refonder ce que nous sommes. Nous serons forts face aux tristes évènements de l’histoire si nous sommes solides dans notre identité, notre culture et nos valeurs chrétiennes. Et cela doit donc nous conduire à une attitude d’…
 
Espoir : « Alors, on verra le Fils de l’homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande gloire… ». Par ce titre Jésus reprend à son compte la fameuse prophétie de Daniel. Œuvre d’un résistant sous la persécution d’Antiochus IV Epiphane, ce livre affirmait la victoire de Dieu, par un « Fils d’homme venant sur les nuées du ciel ».
 
Oui, les forces du mal, les persécuteurs des pauvres, les méchants, les barbares, les terroristes, ne peuvent pas avoir le dernier mot de l’histoire. Tout le langage apocalyptique que nous venons d’entendre n’était donc utilisé que pour faire ressortir ce cri d’espérance : Jésus vient… victorieux ! Voici bien le plus prodigieux cri d’espérance qu’un homme puisse entendre, même quand tout s’écroule autour de lui, même quand la mort approche et semble triompher. Jésus vient… victorieux !
 
P. Silvio Moreno, IVE
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