LA SORCELLERIE

LA SORCELLERIE
Introduction
 
Maintenant nous allons parler de ce grand mal de notre temps, surtout dans la culture africaine: la sorcellerie et le maléfice[1]. Ici peut être vous ne trouverez pas une description du phénomène chez les africains, mais vous trouverez les caractéristiques les plus importantes de la sorcellerie en tant que telle, puisque dans l’essentiel elle est toujours la même en Afrique, en Chine ou en Amérique. Vous trouverez aussi, et c’est le plus important, les indications de notre mère l’Église pour faire face à cette plaie du monde.
 
Enfin, pour parler de cette question je considère que l’on croit à l’existence de Satan et à l’enseignement de l’Eglise par rapport à lui[2]. A ce propos le P. Cipriano de Meo, exorciste et disciple du Père Pio de Pietrelcina disait : « Il y a beaucoup d’erreurs à ce sujet. Certains le voient partout ; d’autres ne le voient nulle part. Des catholiques et même des Prêtres en viennent d’ailleurs à nier son existence. Le diable est pourtant mentionné à plusieurs reprises dans l’Evangile, c’est le Christ Lui-même qui nous en parle. Si nous contestons l’autorité des paroles du Christ, comment pouvons-nous affirmer que nous sommes catholiques ? J’ai donné de nombreuses conférences dans différents diocèses, toujours en présence de l’Evêque du lieu concerné. Un jour, un Prêtre m’a déclaré que le diable n’existait pas car l’Evangile est conçu sous forme de paraboles. Je lui ai alors simplement répondu que, lorsqu’il est question de paraboles dans l’Evangile, cela est clairement précisé. Concernant le diable et l’enfer, il n’y a aucune équivoque possible dans les Saintes Ecritures : il s’agit bien de réalités. Jésus guérit les malades et chasse les démons, quel est Son adversaire sinon le mal ? On peut craindre que de tels propos émanant de Prêtres ne créent la confusion chez les fidèles et les déculpabilisent face aux péchés qu’ils commettent. Les conséquences peuvent être graves : on néglige alors la confession, on rend de plus en plus floue la frontière entre le bien et le mal. Cela est particulièrement visible dans notre monde actuel, qui oublie le pardon et nie l’existence du mal. Il y a réellement un grand travail à accomplir à ce sujet, même chez les catholiques. Je donne régulièrement des conférences dans des écoles, en présence d’élèves et de professeurs. Bien que catholiques, les personnes qui y assistent sont nombreuses à se demander si le diable existe bien. Je le répète, il s’agit d’une grave erreur que de nier l’existence du malin »[3].  
 
Définition
 
La sorcellerie est définie comme une méthode magique où les démons sont explicitement invoqués. Le sorcier est donc un homme lucide de l’existence d’un pouvoir satanique, et il s’efforce de le contrôler en vue de ses intérêts. En effet, le Père Jean Marie Verlaine, nous explique que « Tous les magiciens reconnaissent qu’ils tiennent leurs pouvoirs des entités gouvernant les énergies occultes qu’ils utilisent dans leurs actions magiques. Le magicien tente d’influencer le cours des événements dans notre monde en agissant sur le plan astral. Il va donc invoquer des entités astrales pour obtenir leur collaboration dans l’utilisation de cette énergie particulière à des fins pratiques. La condamnation sévère de toute forme de magie par les Écritures laisse sous-entendre que ces mystérieuses entités gouvernant les plans occultes pourraient bien être des démons. Saint Augustin l’affirme explicitement, et ce discernement sera confirmé par le Magistère tout au long de l’histoire de l’Église»[4].
 
La sorcellerie est un phénomène qui reste d’actualité. Les missionnaires chrétiens du XXème siècle rencontrèrent la sorcellerie depuis les confins du pôle Nord jusqu’à la pointe de l’Afrique, en passant par l’Amérique du Sud ou la Chine. J’ai pu constater comment, de nos jours, les jeunes issus d’Afrique croient à la sorcellerie. Ainsi par exemple disait-un : «Chez nous les africains on croit beaucoup à la sorcellerie, mystique, etc... Et dans nos coutumes, il y a beaucoup de choses qui ont trait au respect des morts, à certains cultes, certaines traditions (comme le culte des crânes chez les bamilékés par exemple). En discutant avec des chrétiens camerounais, j'ai constaté qu'une bonne partie pense que, si on a affaire à ces pratiques (par exemple le culte des crânes), on attire vers soit des mauvais esprits qui seraient en réalité ceux qui sont cachés derrière toutes ces pratiques».
 
L’Eglise catholique reconnaît donc l'existence d’une pratique de la sorcellerie, de la même façon qu’elle croit à l’existence du démon. Elle condamne bien évidement cette pratique.
 
Action de la sorcellerie (action du démon)          
 
On considère habituellement deux grands domaines où la sorcellerie produit ses effets: le domaine du sorcier lui-même, et celui des hommes qui l’approchent. En ce qui concerne son propre intérêt, le sorcier ne cherche évidemment qu’à se faire du bien. Il peut théoriquement obtenir de l’esprit avec qui il s’est lié tout ce qui est du domaine des biens matériels (plaisir, argent et gloire). Seuls les biens d’ordre spirituel sont inaccessibles à sa puissance: l’amitié dans ce qu’elle a de plus pur, et la connaissance intime de Dieu. L’amour d’amitié ne doit pas, en effet, être confondu avec ces formes inférieures d’amour, qui sont fondées sur la séduction, sur le plaisir ou sur l’intérêt matériel. De telles amitiés sont au pouvoir du démon, mais elles ne sont que des apparences d’amitié.
 
Par contre, le démon peut transformer celui qui l’implore, en un artiste extraordinaire, soit en lui communiquant l’exaltation sensible, qui fonde l’inspiration, soit en lui dictant des œuvres d’art. Le démon peut aussi communiquer la science, qu’il maîtrise parfaitement, concernant le monde matériel, faisant de celui qu’il sert une sommité scientifique.
 
Mais l’action du sorcier peut s’exercer sur des domaines bien plus vastes que ceux de son intérêt personnel, aussi bien pour faire le bien (un bien matériel) que le mal. Dans le métro parisien, il n’est pas rare de trouver des cartes ainsi formulées: « Grand sorcier, marabout africain, diplômé en parapsychologie, pouvoirs illimités: retours d’affection, santé, argent, recherche de personnes disparues, examens, soucis professionnels. Paiement après résultat ». Au-delà du charlatanisme visible là-dessous, il faut affirmer la possibilité théorique de tels pouvoirs chez un véritable sorcier.
 
Saint Thomas décrit largement ce que peut faire Satan et ce qu’il ne peut pas faire[5].
La possibilité que quelqu'un soit soumis aux forces du mal et même à Satan est une donnée attestée, de diverses manières, dans l'expérience et la conscience de foi de l'Église. En général, il faut rappeler que Satan est en mesure d'interférer dans la vie d'un homme à un double niveau: par une action ordinaire, en tentant l'homme pour qu'il commette le mal (Jésus lui-même a accepté d'être tenté), et cela concerne tous les fidèles; et par une action extraordinaire, permise par Dieu en certains cas pour des raisons que lui seul connaît. Ce second niveau d'action se manifeste sous des formes variées.
- comme des troubles physiques ou externes, comme on peut le constater dans certains phénomènes qui se sont produites dans la vie des saints, ou des nuisances locales causées à des maisons, des objets ou des animaux;
- comme des obsessions personnelles, c'est-à-dire des pensées ou des impulsions qui projettent dans un état de prostration, de désespoir ou de tentation de suicide;
- comme des vexations diaboliques, correspondant à des troubles et des maladies qui arrivent à faire perdre la connaissance, à accomplir des actions ou à prononcer des paroles de haine envers Dieu, Jésus, son Évangile, Marie et les saints;
- comme une possession diabolique, c'est-à-dire comme une prise de possession du corps d'un individu par le démon, qui le fait parler ou agir comme il le veut, sans que la victime puisse résister; c'est clairement la situation la plus grave[6].
 
Mais aussi et en relation plus directe avec l’action du sorcier, le retour d’affection est un des phénomènes possibles. « Un homme me racontait, écrit Dumouch, l’expérience faite par lui 10 ans plus tôt: sa femme le détestait, et il en souffrait beaucoup. Il décida donc de s’adresser à un de ces sorciers, qui lui donna (moyennant paiement) une amulette à glisser sous le lit conjugal. Il eut la surprise de voir sa femme changer radicalement, du jour au lendemain. Il en fût même effrayé, au point qu’il décida de détruire l’amulette. Elle n’était plus elle-même, me confia-t-il.
 
Un tel phénomène s’explique non par l’amulette, mais par l’action du démon. L’amulette n’est, à ses yeux, qu’un signe de la volonté du sorcier, avec qui il s’est lié (le démon aime simuler les sacrements chrétiens). Toujours est-il que son pouvoir sur le corps humain lui permet d’y développer artificiellement un phénomène qui ressemble à l’amour. Dans le cas présent, deux manières sont possibles: celle qui consiste à rendre l’homme à ce point séduisant qu’il paraît être différent aux yeux de sa femme; celle qui consiste à exacerber dans la femme une passion inhabituelle. Dans les deux cas, il n’y a qu’apparence de retour d’affection, du moins si on considère l’affection comme une propriété de l’amitié ».
 
En ce qui concerne la santé, le démon possède aussi un pouvoir, mais celui-ci n’est pas illimité: il ne peut agir qu’en se servant des lois du corps humain, qu’il active par l’apport de son énergie. Il peut donc détruire une infection microbienne, toutes choses que l’homme lui-même peut réaliser par la médecine. Mais, il ne peut pas le faire immédiatement, et il ne peut faire repousser un bras, ressusciter un mort, rendre la vue à un œil aveugle, faire marcher un paraplégique, toutes choses qui dépassent les lois naturelles du corps humain.
 
On pourrait décrire encore bien des phénomènes que la sorcellerie rend possible. On comprend la séduction que peuvent exercer de telles merveilles chez ceux qui ne s’intéressent pas à la vie éternelle, à l’amour de Dieu, à la mort de Jésus sur la croix. Il faut se rappeler pourtant que la fréquentation d’un tel pouvoir a toujours des conséquences sur la vie surnaturelle, qu’elle finit toujours par détruire.
 
Le sorcier peut aussi se servir de son pouvoir pour faire le mal, que ce soit sur la demande d’un client ou par vindicte personnelle. De telles pratiques sont fréquentes. Le démon exige souvent, en échange de ces services, certains rites qu’on croirait sortis de liturgies religieuses. Les messes noires simulent le sacrement de l’Eucharistie et peuvent être accompagnées de fausses consécrations d’hosties ou de profanation d’hosties consacrées. En se faisant offrir un culte comme à un Dieu, le démon plonge ses adeptes un peu plus dans le blasphème et dans les pires aberrations morales.
 
Le pouvoir du démon pour faire le mal physique. Certaines maladies, au témoignage de l’Evangile, tout en paraissant naturelles, ont une origine satanique. Les exorcistes constatent des cas d’obsession ou de possession, dont l’origine est la même. « Le démon, dit le P. Cipriano de Meo, se cache de plus en plus souvent derrière une maladie, pour ne pas que l’on se rende compte de sa présence. Mais le Prêtre peut le débusquer et, lorsqu’il s’aperçoit qu’une personne n’est pas malade mais révèle un phénomène de possession, il peut alors commencer l’exorcisme. Soulignons aussi que le démon ne guérit pas les malades ». Bien que cette position (par rapport à faire ou pas l’exorcisme) soit plutôt discutable, il est cependant vrai que le démon cherche à se cacher et cela aussi derrière une maladie[7].
 
Ce que Satan ne peut pas faire
           
Il est très important de considérer que le démon ne peut pas agir directement et intérieurement sur notre volonté et intelligence. Explique Saint Thomas: « la volonté peut être modifiée de deux manières. Premièrement de l'intérieur. À ce point de vue, puisque le mouvement de la volonté n'est pas autre chose que son inclination vers l'objet voulu, Dieu seul peut changer ainsi la volonté... D'un autre point de vue, la volonté est mue de l'extérieur… Dans la mesure où quelqu'un est cause de ce qu'un autre appréhende quelque chose comme un bien désirable, on peut dire qu'il agit sur la volonté. Dieu seul peut mouvoir efficacement une volonté de cette façon; mais l'ange et l'homme peuvent le faire par persuasion… Mais il y a encore une autre façon dont la volonté de l'homme est mue de l'extérieur: à l'aide d'une passion suscitée dans l'appétit sensible; ainsi, par le désir intense ou la colère, la volonté est inclinée à vouloir telle ou telle chose. Ainsi encore les anges, en tant qu'ils peuvent exciter ces passions, peuvent mouvoir la volonté. Une telle motion n'est cependant pas contraignante, car la volonté demeure toujours libre de consentir à la passion ou de lui résister »[8]. Cela est important de le savoir, en effet, Satan peut par exemple, provoquer en nous la passion de la colère et par cette passion le désir de vengeance et ensuite la pratique de la sorcellerie comme moyen de vengeance… cependant nous sommes toujours libres de dire non ! 
 
Il faut aussi préciser que l'action de Satan, même dans la forme la plus grave qu'est la possession, ne peut pas concerner la domination sur l'âme, mais uniquement l'usage du corps, comme le rappelle saint Thomas, exprimant à cet égard la position traditionnelle de la réflexion théologique: À cause de leur subtilité ou spiritualité, les démons peuvent pénétrer dans les corps et y résider; à cause de leur puissance, ils peuvent les mouvoir et les troubler. Donc les démons peuvent, en vertu de leur subtilité et de leur puissance, s'introduire dans le corps de l'homme et le tourmenter, à moins qu'ils n'en soient empêchés par un pouvoir supérieur. C'est ce que l'on appelle posséder, assiéger... Mais pénétrer dans l'intime de l'âme est réservé à la substance divine »[9]
 
Ajoutons que, ne pouvant exercer de domination sur l'âme, le démon ne peut pas non plus se servir de la liberté humaine, comme il se sert des organes corporels pour les faire agir selon sa volonté. Tous les moyens qu'il est capable de mettre en œuvre pour induire l'homme à vouloir ce qu'il veut, sont la peur, la terreur et la fascination de l'esprit devant la puissance extraordinaire qui se manifeste par les effets produits sur le corps. En conséquence, la perte de la liberté chez l'homme ne peut découler que d'un refus volontaire de sa part[10].
Il ne peut pas produire un phénomène strictement surnaturel. Cela est quelque chose qui appartient directement à Dieu.
Il ne peut rien créer de tout. Cela suppose un pouvoir infini de faire passer une chose du non être à l’être. Dieu seul à ce pouvoir.
Il ne peut pas ressusciter vraiment un mort. Il peut uniquement simuler une résurrection en produisant en un malade un état de mort apparente.
Il ne peut pas faire compénétrer les corps. Il peut sans doute pénétrer ou traverser les choses matérielles (par exemple une personne qui traverse le mur), mais donner à un corps le privilège de se compénétrer avec d’autres corps appartient seulement à Dieu.
Il ne peut pas prophétiser au sens strict et il ne peut pas non plus connaître nos pensées. Il se sert des conjectures ou suppositions. Mais il faut dire que dû à l’extraordinaire pouvoir intellectuel des anges, les conjectures sont beaucoup plus faciles que pour n’importe quel psychologue ; le tempérament de la personne, les habitudes acquises, les expériences passées, l’attitude du corps, l’expression de la physionomie, font deviner aux esprits angéliques les profondes méditations de notre intelligence et les déterminations secrètes de notre volonté[11].            
 
De tout ce qui précède, il ressort qu’il est aberrant et dangereux non seulement pour sa santé, mais pour sa foi, de fréquenter un sorcier, pour obtenir un résultat, même positif. Toute personne qui invoque les esprits doit susciter la méfiance, et être fuie par les chrétiens. Participer, même par simple curiosité à une telle pratique, c’est devenir en quelque sorte complice du sorcier, et cela revient à se livrer à la puissance des esprits invoqués.
 
Le Père Gabriel Amorth raconte que pour encourager le démon à quitter une personne, il lui dit un jour : «Tu paies, par une augmentation de peines éternelles, chaque souffrance que tu provoques chez cette personne. Tu as tout intérêt à t'en aller au plus tôt» et le démon lui répondit : «Mes peines me sont complètement indifférentes ; il me suffit de faire souffrir cette personne et de la détruire».
 

[1] Je suivrai ici quelques considérations du P. Gabriel Amorth en Esorcisti et Psichiatri ; P. Miguel Fuentes dans le livre déjà cité plus haut ; Père Cipriano de Meo, doyen des exorcistes du monde et disciple du Père Pio de Pietrelcina.  
[2] Cf. Catéchisme de l’Eglise Catholique, n. 392-395, ainsi que « Foi chrétienne et démonologie » de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi publié en 1975.
[3] Cf. Entretien avec le P. Cipriano de Meo, dans le journal l’Appel du Ciel, numéro 13, juin 2009, p. 15-18.
[4] Entretien avec le père Joseph-Marie Verlinde recueilli par Henrik Lindell (www.temoins.com) « Les pratiques occultes sont mauvaises en soi ». Que pense l’Eglise catholique de la sorcellerie ? Le père Joseph-Marie Verlinde est un prêtre catholique, membre de la Famille de St Joseph. Français d'origine belge, il commence à pratiquer la méditation transcendantale alors qu'il est doctorant. Il part ensuite dans un ashram himalayen puis, suite à sa conversion après une « rencontre avec le Christ », revient en France où, bien que baptisé catholique, il se tourne vers l'ésotérisme christique, avant de revenir à la foi chrétienne confessée au sein de l'Eglise catholique. Très engagé dans une réflexion critique sur le New Age, il écrit de nombreux livres et témoigne de son expérience « pour que d'autres ne s'égarent pas dans des chemins sans issue ».
[5] Cf. Saint Thomas, S. Th, I, 45, 5/53, 2/ 110, 3/ 111, 1-4/114, 4.
[6] Cf. Magie et démonologie, n.14.
[7] C’est l’opinion aussi du P. Gabriele Amorth dans Esorcisti e Psichiatri.
[8] S.Th, I, 111, 2.
[9] Cf. S. Thomas, In IIm. Sent., dist. VIII, part. II, a. 1, q. 1 et 2
[10] Cf. S. Augustin, De Spiritius et anima, 27; De ecclesiasticis dogmatibus, 50; S. Thomas, In IVm Sent. 1, II, dist. VIII, q. 1, a. 5, ad 6m; Somme théol., Ia, q. 114, a. 1-3.
[11] Cf. Fuentes, Miguel Ángel, Santidad, superchería y acción Diabólica, p. 65-68.
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