MORT - JUGEMENT - CIEL OU ENFER

MORT - JUGEMENT - CIEL OU ENFER

LA GLOIRE PASSAGERE DE CE MONDE

On rapporte que Scipion Emilien, voyant Carthage totalement renversée et anéantie en 146 av. J.-C., répandit des larmes abondantes et déplora tout haut les malheurs de son ennemi. En réfléchissant profondément en lui-même que le sort des villes, des peuples et des empires n'était pas moins sujet aux revers de fortune que celui des simples particuliers, et se rappelant, à côté de Carthage, l’antique Ilion, ville autrefois si florissante, et l’empire des Assyriens et celui des Mèdes, puis celui des Perses, le plus vaste de tous, et cet empire de Macédoine qui, si récemment encore, avait jeté tant d’éclat ; il prononça, dit-on, à haute voix ces vers d'Homère dans les adieux d'Hector à Andromaque (Iliade, VI, 448) :

Un jour viendra où périra Ilion la ville sainte

Un jour viendra où périra Priam et le peuple de Priam

Habile à manier la lance.

Interrogé à ce moment par Polybe, très familier avec lui car il avait été son précepteur, sur le sens qu’il donnait à ces paroles, Scipion avoua ingénument qu’il avait pensé à sa chère patrie (Rome), pour l’avenir de laquelle il avait ressenti des craintes en songeant à l’inconstance des choses humaines. Polybe, qui avait entendu ces mots de sa propre bouche, nous les a rapportés dans son histoire.

« Sic transit gloria mundi » dit le proverbe latin. Autrefois, lors de la cérémonie d’intronisation d’un nouveau pape, il était de coutume qu’un moine se présente par trois fois devant lui pour bruler à ses pieds une mèche d’étoupe et lui annoncer « Sancte Pater, sic transit gloria mundi » : Saint Père, ainsi passe la gloire du monde.   

Puisque la gloire de ce monde passe, tout cela me fait penser aux fins dernières de l’homme : la mort, le jugement, et puis l’éternité au Ciel ou en Enfer tel que nous l’enseigne le catéchisme de l’Eglise Catholique. Je suis conscient que beaucoup de gens, même catholique, n’y crois pas. Je sais que ces vérités attristent les matérialistes, les athées et les relativistes. Mais je sais également que ces vérités sont une sauvegarde de la vertu, l’espoir et la consolation de ceux qui nourrissent une foi éclairée et principalement de ceux qui souffrent.

En effet le dicton « Sic transit gloria mundi » nous fait poser forcement des questions cruciales pour notre vie : Que se passera-t-il pour chacun de nous après notre mort ? Est-ce qu’il y a une éternité ?

L’autre vie qui suit la mort, commence par un jugement qui fixe irrévocablement l’âme dans sa destinée. Ce jugement portera sur tout le bien et le mal qui ont été faits pendant la vie. Saint Mathieu nous dit : « Les humains rendront compte de toute parole vaine qu’ils auront dites » (Mt 12, 36). Ce jugement puisqu’il se passe entre l’âme et Dieu s’appelle jugement particulier.

Immédiatement après ce jugement l’âme sera en la situation qu’elle aura méritée. Beaucoup n’y réfléchissent pas, mais ce sera ou le ciel, pour toujours ; ou l’enfer, pour toujours, ou transitoirement le Purgatoire.

Le Purgatoire, mot qui signifie purification, est un lieu d’expiation où les âmes qui méritent le Ciel achèvent de se purifier avant d’être admises dans l’Eternité du Ciel. Ensuite viendra donc le Ciel, l’une des grandes vérités consolatrice de notre foi catholique. En effet le Ciel, le Paradis, la Vie éternelle, le Royaume de Dieu, est le but de la création et de la Rédemption du Christ. Réjouissez-vous disait-il, car votre récompense sera grande dans les Cieux ! (Mt (, 12). Et Saint Paul : Nous avons une maison qui est l’ouvrage de Dieu, une demeure éternelle dans le Ciel (2 Cor 5). Le Ciel c’est le but de nos vies aussi. C’est la contemplation de Dieu et le partage de son bonheur parfait et éternel. C’est aussi la joie de contempler et d’aimer Notre-Seigneur, la Vierge Marie, les anges et les saints.             

Mais si nous n’avons pas mérité le ciel à cause de nos graves péchés non pardonnés avant la mort, viendra malheureusement l’enfer, lieu de ténèbres. Il consiste essentiellement dans la privation totale et éternelle de Dieu et les tourments sensibles par un feu dévorant qui ne s’éteindra pas, à la manière d’une fièvre ardente qui brule sans consumer.

Pour cela, chers jeunes, il est salutaire de penser de temps en temps, et même assez fréquemment, aux fins dernières que nous connaitrons tous : la mort, le jugement et la vie éternelle au ciel ou en enfer. Pensons aussi au bonheur merveilleux qui est celui que connait une âme du ciel ! L’union intime avec Dieu, en Dieu lui-même ! Et puis, cet autre bonheur parfois si ardemment désiré : retrouver ceux que nous avons tant aimés durant cette vie terrestre. Enfin, pensez aussi que ce sont nos actes, nos choix qui vont nous aider afin de gagner le ciel ou d’être précipités en enfer. Cela doit nous aider à résister aux diverses tentations du Démon, et à fuir le péché qui est le mal et l’obstacle majeur à la gloire que nous devons rendre à Dieu par notre manière de vivre.

Il ne faut jamais l’oublier : chacun de nos actes et de nos choix doivent être faits par amour de Dieu, par amour de Jésus-Christ. Ce que l’on fait dans cette vie résonne dans l’éternité. « Sic transit gloria mundi ».

P. Silvio Moreno, IVE  

     

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